Le procédé Accuscope

De Piledurable.


Emblème du procédé Accuscope

Fabriqués de manière précise et rigoureuse, après plusieurs dizaines d'années d'un processus d'amélioration continue, les piles rechargeables NiMH sont d'excellentes sources d'énergie, à la fois durables et économiques. Mais ces piles rechargeables semblent souvent moins durables qu'attendu, et présentent des signes d'usure. Plusieurs causes sont possibles :

  • elles peuvent se trouver en décharge profonde (c'est-à-dire qu'elles ont été déchargées en-dessous de la tension recommandée de 0,8 V environ),
  • elles ont été maltraitées par des chargeurs "basiques" qui les surchargent ou au contraire les sous-chargent,
  • elles ont été abimées par des chargeurs "rapides", qui les surchauffent, et qui réduisent leur durée de vie.


Le procédé Accuscope permet de vérifier systématiquement les piles rechargeables qui paraissent "usagés" ou " fatigués", et deremettre en service ceux qui sont bons.

Une précision sur la dénomination du procédé : le nom Accuscope (qui n'est pas une marque déposée) n'a pas de lien avec la marque américaine Accuscope, qui est une marque d'instruments d'optique, et qui est portée notamment pas des microscopes.



Exemple de piles rechargeables NiMH

2 expérimentations effectuées en 2014 : EvalPil34 et EvalNiMH

Lorsqu’ils semblent défectueux, ils sont jetés par les utilisateurs dans les bacs de collecte. En général, il n'y a pas de vérification de l'état de santé de l'accumulateur. Pour savoir ce qu'il en était réellement, des mesures ont été effectuées sur des accus jetés dans les bacs de collecte : de nombreux accumulateurs sont encore bons.

Expérimentation EvalPil34  : Un échantillon de piles et accumulateurs a été fourni par une Communauté de Communes française, en milieu rural. Sur 600 piles, on a récupéré 15 accumulateurs, soit 2,5 % d’accumulateurs. Un premier test avec un chargeur ordinaire a montré qu’environ la moitié étaient déclarés « bons ». Ce qui a donné l’envie d’effectuer un test plus poussé, sur plus d’accus et avec un chargeur évolué.

Expérimentation EvalNiMH  : pour en savoir plus, on a récupéré auprès d'utilisateurs situés dans les Hauts de Seine et les Yvelines, un corpus d’environ 50 accumulateurs NiMH. Sur ces 50 accus, 15% étaient physiquement dégradés : soit corrodés, soit oxydés. Les 85% restants ont été traités avec un chargeur évolué, capable d’effectuer des cycles de charge/ décharge) par la procédure AccuScope (décrite plus loin). 15% environ des accumulateurs ont été confirmés comme étant défectueux. Après traitement, les autres accumulateurs, soit environ 70%, étaient à nouveau bons pour le service.

Les accumulateurs réellement défectueux ont ensuite été jetés dans un bac de collecte situé dans un magasin.



Pourquoi de nombreux accus jetés sont-ils bons ?

A notre avis : Soit parce qu’’ils sont en décharge profonde  : leur tension est tombée au voisinage de 0V. De nombreux modèles de chargeurs considèrent qu’ils sont défectueux, et les rejettent.

  • soit parce que les chargeurs les déclarent à tort "inutilisables"  : Les chargeurs qui chargent les accumulateurs par groupe de deux déclarent souvent. un groupe d’accus inutilisable alors qu’un seul l’est réellement.
  • soit parce qu’ils sont confondus avec des piles alcalines ; ceci arrive régulièrement sur les accus où le mot Rechargeable (qui est réglementaire) est tout petit.
le revitaliseur CM410 est capable de mesurer précisément l'état de santé des accumulateurs NiMH et des les revitaliser si besoin

En fait, lorsque l’accumulateur est en décharge profonde, sa capacité peut être restaurée par une impulsion de courant élevée (zapping).

Ensuite un cycle de charge / décharge peut d’évaluer sa capacité réelle.

L'application consécutive de plusieurs cycles permet aussi à certains accus de récupérer une partie de leur capacité.

Le gaspillage provient souvent des chargeurs.

Les spécialistes recommandent déjà aux consommateurs d’utiliser de bons chargeurs (équipés d’une véritable détection de fin de charge, capables de revitaliser les accus si besoin), que l’on aisément dans les magasins spécialisés. Mais ces chargeurs sont nécessairement plus chers que les chargeurs dits « basiques » ou « standard », les plus courants en grande distribution. La différence de prix, l’ignorance des enjeux et l’absence d’indications claires du type « Pas de détection de fin de charge » ou « Risque de surcharge des accus » poussent donc les consommateurs à acheter :

  • des chargeurs dits « basiques » ou « standard», sans détection de fin de charge, qui surchargent les accus (souvent chargés par deux …) et ne donnent aucune indication leur état de santé.
  • des chargeurs « rapides », qui réduisent la durée de vie des accumulateurs et ne convient pas bien aux accumulateurs en milieu de vie.

Le principe du procédé Accuscope

Lorsque l’accumulateur est simplement déchargé, on détermine précisément son état de santé , en temps différé, avec un appareil de cyclage automatique, qui permet de le classer : état de santé bon (étiquette verte) => utilisable état de santé moyen (étiquette orange) => utilisable état de santé dégradé (étiquette noire) => à éliminer

Précisons que le diagnostic rapide par mesure de la résistance interne (ou un procédé similaire) ne donne qu’une indication approximative, et qui n’est pas suffisante, c’est pourquoi on ne l’’a pas retenu.

La station de charge CM410 commercialisée par la société CONRAD est une station de charge permettant de traiter simultanément 4 accumulateurs, au format R3 ou au format R6.

Le procédé Accuscope

Vérification initiale et nettoyage

On vérifie le marquage Rechargeable NiMH, et lorsque c’est nécessaire, on nettoie l’accumulateur et ses contacts, avec un lime fine ou de la toile émeri.

Cyclage de l’accumulateur

On place l’accu sur le chargeur/déchargeur de précision, et on démarre le cyclage de l’accumulateur, en sélectionnant le mode CYCLE.

S’il est rejeté (ERREUR), on le place dans le bac des accumulateurs à détruire. Sinon, on attend la fin du cycle, et on place une étiquette.

Pour un accu R3 : si Q> 400 mAH, l'accu est clssé BON : on place une étiquette verte

Si Q> 200 mAH, l'accu est classé MOYEN : on place une étiquette orange

Si Q> 200 mAH, l'accu est classé HORS D'USAGE : on place une étiquette noire

Pour un accu R6 : si Q> 800 mAH, l'accu est clssé BON : on place une étiquette verte

Si Q> 400 mAH, l'accu est classé MOYEN : on place une étiquette orange

Si Q> 400 mAH, l'accu est classé HORS D'USAGE : on place une étiquette noire

Contrôle final

On vérifie que la tension est > 1,35 V; il s’agit d’un contrôle qualité simple et rapide.

Appariement

Dans la mesure du possible, on regroupe les accus par paires de caractéristiques similaires